Infidèle
J’aimais K.
Nous vivions une passion
sans précédent.
J’avoue qu’au début de
notre rencontre, je ne le trouvais pas spécialement à mon goût, mais je sentais
son attraction pour moi et j’en jouais. Il m’invita plusieurs fois à venir le
voir, je refusais. Puis un jour, je ne sais pas ce qui m'a prise, l’ennui
sûrement, je me suis rendu chez lui. Nous avions convenu rendez-vous à 13heures
et jusqu’à 14 heures je n’avais pas encore décidé si je devais m’y rendre ou
pas. A 16 heures, j’étais chez lui. Il habitait Angré avec son père qui n’était
bien sûr pas présent. J’entre direction, sa chambre, je suis la, autant écouter
ou découvrir. Petit bazar rangé, vous voyez ces espèces de désordre bien répartis,
on a tous cette chaise sur laquelle on empile les vêtements pas assez propres
pour le placard ,mais aussi pas trop sales pour le panier à linge.
Je suis sur son lit, on discute, il est étendu
juste à coter .je le sens gêné. Il me soulève, me fait asseoir sur lui,
m’empoigne un sein, je dirai plutôt m’agrippe tellement il me le saisi
fermement. Il me malaxe les seins et j’adore ça, il me presse le cul à pleines mains,
j’adore quand on me malaxe de cette façon ; il me tire les cheveux (j’en
avais encore à cette période) et m’enfonce la langue dans la gorge. Je suis lancée,
je mouille comme jamais. Je suis trop pressée de voir sa queue, savoir si elle
est à la hauteur mais surtout si le goût est comme j’aime. Je le prive de ma
bouche et descend découvrir ce qui m’attends. Je tente de lui retirer son jean,
il a toujours l’air gêné. Je m’en fiche .je descends son jean, ensuite son caleçon.
Sa queue est Grosse, longue,
lisse, ultra veineuse. Deux sentiments traversent mon corps à cet instant
précis la peur mais surtout l’excitation. Je prends son phallus en bouche. Il
m’emplit la bouche, je crois que je vais vomir tellement il contracte les
muscles de ma mâchoire. J’inspire, non ça ne peut pas se passer comme ça, j’y
mets plus de salive, putain ! sa bite a un goût de viande comme j’adore.
C’est bon, j’aime sucer comme ça. je sors de mon rêve et jette un coup d’œil
vers lui, il a fermé les yeux.
« -Enfonce la dans
ma bouche plus loin »
Il ne se fait pas prier,
je l’ai au fond. J’arrête de le sucer .il sait que c’est le moment.
« -Tu as un
préservatif ?
-oui je crois enfin je ne
sais pas »
Il halète et tend la main vers le tiroir de la
table de chevet ; Un préservatif. Il peine à le mettre, je le regarde dans
les yeux, le lui prend des mains et déchire l’emballage. Je glisse le
préservatif doucement sur sa queue. C’est une œuvre d’art, je pourrais
faire ce mouvement encore et encore. Je me mets sur le dos, je suis nue comme
un vers, lui aussi. Il l’avance vers moi, je suis soudain prise de panique et
d’excitation …….
Sa queue n’est qu’à
l’entrée sur mon clitoris que j’ai l’impression d’avoir déjà joui. La
pénétration ? millimètre par millimètre, je geins, je la sens passée, je
ne sais plus où mettre. J’aime ou je n’aime pas ? je n’en sais rien ce
n’est plus le moment de réfléchir. Je
suis déjà née.
Après un moment quoique
difficile pour moi, elle est enfin à l’intérieur. J’ai l’impression de ne plus
avoir de place à l’intérieur de mon propre corps ou qu’on m’a transplanté un
organe extérieur. Il se met à bouger d’abord lentement
« Arghrrrr » je
murmure.
J’aime quand c’est rapide
et profond
« -Vas y plus
profond »
Je n’ai jamais eu de gêne à dire ce que je
veux sexuellement. Son regard. Il change, j’y perçois de l’agressivité, il est
en train de me prendre si fort que le lit va cogner le mur, le bruit de sa
queue qui entre dans ma chatte comme un marteau qui fixe une pointe sur une
planche de bois. Je me perds, je suis à sa merci, je hurle, rugis. Je prends
mon pied.
« -Tu as mal ?
-hein ? non non
-tu es sure ?
-Tu parles
trop ! »
Je ne sais plus combien
de fois j’ai joui mais je ne sentais plus mes jambes après plusieurs rounds.
Dans le taxi dans ma tête « Je
ne l’aime pas ce n’était que du sexe », ça l’était bel et bien.
2 mois plus tard, je
l’aime et on est ensemble. Il est mon monde. Celui qui a tous les défauts du
monde selon moi me comble néanmoins je ne tiens pas à ce que notre relation
soit divulguée. J’ai honte d’être avec lui, je ne le trouve pas assez beau,
assez cool assez tellement de choses. MAIS dans ses bras, je me sens libre.
J’ose depuis des années me permettre le bonheur. On n’a pas grand-chose tous
les deux étudiants mais lui je l’aime. Arrivent les grandes vacances, il part
retrouver sa mère à Bouaké (ville de l’intérieur de la Cote d’Ivoire) pour 2
semaines.5 jours passent, je suis près de lui, je ne peux plus vivre sans lui .
Les jours passent, on se discute,
je suis intraitable, blessante ; il est négligent.
On rompt chaque semaine,
il me dit « Tu me prends la tête ». Je lui dis « Tu n’es
qu’un lâche ».
Je flâne sur Facebook et
reçois une demande d’ami.je vais sur le profil. Ah ! c’est lui un ami a K.
Lui, c’est D. J’accepte ; on discute, on échange, nous étudions dans la même
université, avons beaucoup de points communs. Je le rencontre, c’est platonique
mais à la fois amusant.
Avec K, les mois passent,
les jours défilent et les heures s’égrènent tout comme les blessures que nous infligeons
mutuellement. On se dispute, on rompt. Dans mon esprit, ce n’est qu’une énième
rupture on se rabibochera bien vite mais il a l’air sérieux. Je n’arrive pas à
y croire, mon univers s’effondre, j’essaye tout, il me repousse, me rejette je
l’aime. je crois qu’il ne m’aime plus. J’ai besoin de parler à quelqu’un peut m’importe
qui, juste voir quelqu’un. Je rends visite pour la deuxième fois à D. Il a une
chambre dans un campus universitaire. On discute. Je lui parle de K
brièvement. Je sens son souffle. Je sens son désir. Je l’ignore volontairement.
Il me caresse la nuque. Il me guette. J’aime ce jeu. Je ne le devrais pas je sais.
Nous faisons l’amour
passionnément. Il m’a léché. J’ai aimé.
Je viens de coucher avec
l’ami de l’homme que j’aime sans protection.
Cette nuit-là, je n’ai
pas pu fermer l’œil.
La culpabilité.
Nous nous revoyons a
plusieurs reprises en cachette. Je n’ai aucune nouvelle de K, il ne me parle
toujours pas et je ne m’en soucis pas. J’aime ce qui se passe, cet interdit.
Deux semaines plus tard,
arrive ce que je n’aurais jamais imaginer. Mon K me revient. Nous filons le
parfait amour. J’ai eu plusieurs fois envie de lui avouer que j’avais couché
avec D mais je n’en ai pas eu les tripes.
SMS
« -salut
-Salut
-Je sais ce que tu as
fait »
Je transpire.
« -De quoi tu me
parles ?
-Toi et D je sais tout
-pardon ? tu délires
lol
-j’ai lu vos
conversations sur WhatsApp »
J’avoue.
J’essaye de récupérer K.
J’y arrive.
« -Désolé je ne peux
plus continuer je ne peux plus faire semblant. Loin de moi, tu aurais pu le
faire loin de moi je t’aurais peut-être pardonnée »
Je perds.
Je sombre dans une
profonde dépression. Pendant un an, j’ai supplié cet homme. Je n’étais
sentimentalement plus que l’ombre de moi-même. Je n’ai pas osé dire ce qui
c’était passer même à mes amies les plus proches (j’en avais peu).
Moi, Folle Alliée,
j’étais une femme infidèle, et Dieu sait comment sous nos tropiques cela est la
pire des insultes. J’avais trahi .
Intérieurement, chaque
soir avant de me coucher je me répétais que j’étais une mauvaise Personne, une merde.
Chaque matin dans le miroir, me voir m’était insoutenable. Je voyais un
monstre. Un être humain indigne. UNE FEMME INFIDÈLE. Personne ne m’aimera et je
ne mérite pas l’amour. Comment j’ai pu lui faire ça ?
Je veux mourir.
Un an à traîner ce
spectre et ce qui reste de mon âme.
Je rencontre C.
Curieuse, je
demande :
« -Pourquoi tu as
rompu avec ton ex ?
-C’était une pute, elle
m’a trompé.
-….. »
J’étais donc une pute. J’ai essayé de me pencher sur les différentes
définitions de PUTE.
Dans l’entendement
populaire :
Une fille qui a deux
petits amis est UNE PUTE.
Une fille qui porte une minijupe
est une PUTE.
Une fille qui a des
tatouages et piercing est une PUTE.
Une fille qui n’a que des
mecs comme amis est une PUTE.
Une fille qui couche le 1er
soir est une PUTE.
Une fille qui est
bisexuelle et le revendique est une PUTE.
Une fille qui porte des
talons hauts est une PUTE.
Une fille qui boit et
fume est une PUTE.
Une fille qui est féministe
est une PUTE.
Une fille qui refuse de
te donner son numéro de téléphone est une PUTE.
Une fille qui reste sur
sa position est une PUTE.
Une fille qui dit non est
une PUTE.
Une fille qui a réussi
professionnellement mieux qu’un homme est une PUTE.
Une fille qui est plus
belle que toi est une PUTE.
Et enfin ;
Une fille qui commet une
erreur humaine comme l’infidélité est une PUTE.
Alors non je ne suis pas
une pute.
Je suis une femme .
Je suis humaine.
J’ai un cœur, il n’est
pas fait de fer.
J’ai commis une erreur,
et mes erreurs a moi ne valent pas plus ni moins que celles des autres ou d’un
homme. Je n’ai pas à m’en vouloir, je n’ai pas à m’autoflageller. Je ne suis
pas un monstre. Devrais-je me considérer comme non humaine ? devrais-je
nier mon désir sexuel ? ma sexualité ? devrais m’en vouloir plus
qu’il n’en faut ? Je ne suis pas une meurtrière. Ces questions me
trottaient dans la tête.
NON
Je suis Folle Alliée,
individu de sexe féminin,24 ans et j’ai été infidèle.
Je suis humaine avec mes
défauts et mes qualités, créer à l’image de Dieu.
J’en suis fière et je ne
le nierai plus jamais.
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